Je viens de relire intégralement pour la première fois ce "puzzle" que je vous ai livré pratiquement à mesure que je l'écrivais. Je prenais quelques jours de décalage pour relire les dernières pages, les polir, en corriger les détails, mais je n'avais pas une vue d'ensemble suffisante, un recul suffisant. Or ce roman-ci est actuellement le plus long que j'aie écrit.
Pierre m'a envoyé un commentaire indulgent, mais entre les lignes duquel j'avais tout de même bien discerné une critique ... que cette relecture justifie pleinement. Non sur le fond : je continue à croire qu'on peut raconter une histoire de gens ordinaires, c'est-à-dire de gens qui tâtonnent en faisant de leur mieux, de gens de bonne volonté. Mais sur la forme, car c'est elle, et non pas l'absence de méchanceté des personnages, qui rend ce roman ennuyeux.
En fait dans la première partie le choix cinématographique que j'avais fait de montrer sans expliquer était contraignant et frustrant à la fois pour moi. Mais à la relecture il me semble qu'il aboutissait à produire quelque chose de vivant et - j'espère - d'attachant. Je l'ai abandonné dans la suite un peu par paresse : traduire ce que j'avais à raconter en séquences cinématographiques sans voix off me paraissait trop difficile. Mais je suis tombé du coup, par souci de donner à l'enchaînement des faits une cohérence logique, dans un excès d'explications qui devient à la longue fastidieux. Les dialogues ne suffisent plus à donner suffisamment de vie au récit parce qu'ils sont eux-mêmes trop subordonnés à ma volonté de justifier les actes. C'est crédible, mais plat et froid.
Merci donc à ceux qui auront eu la patience de suivre jusqu'au bout. Mais j'aimerais bien qu'ils me disent s'ils sont d'accord avec cette autocritique.
Pour l'instant, je vais garder le silence quelque temps : un certain nombre de problèmes matériels à régler et puis ... Je voudrais essayer de m'attaquer au travail devant lequel j'ai reculé. Maintenant que le puzzle est achevé quant à la fiction, essayer de retraduire les deux derniers tiers dans le même langage que le premier. Si j'arrive à quelque chose qui me satisfasse, je vous le donnerai. Mais pas avant d'en être venu à bout.
3ème Festiv'Arts Nus d'Imaginat
Il y a 14 ans
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