samedi 5 janvier
Je continue un peu ce matin, avant de partir chez Papa, parce que je veux finir de parler de ça avant la rentrée.
On s'est vraiment éclatées toutes les deux. Je n'avais jamais été aussi heureuse.
Le soir on s'est couchées, Chloé en tee-shirt de nuit, moi en pyjama. Maman préfère le pyjama pour moi depuis la rentrée. Elle trouve que c'est mieux. Moi, ça m'est égal. C'est vrai que la chemise de nuit, quelquefois quand je me réveillais elle était complètement remontée. Carine, elle dort sans rien, comme Papa et Maman quand ils étaient ensemble. Maintenant, avec Julien, je ne sais pas. Je ne vais plus jamais dans leur chambre. Alors le premier soir elle s’est couchée en culotte et soutien-gorge et elle les a enlevés sous la couverture. Mais c'était sûrement de peur de me gêner, parce que les autres soirs, quand elle a vu que Chloé et moi on restait dix minutes à chahuter toutes nues dans la chambre après notre toilette, elle ne s'est plus cachée.
Ce que je trouve drôle dans tout ça c'est que le premier soir j'étais surprise, quand même un peu gênée de voir Chloé rester toute nue comme ça, mais après, quand je me suis décidée à faire comme elle, je n’y ai même plus pensé. C’était juste un peu excitant. Comme si en même temps on faisait une bêtise et que c'était permis, puisque Carine était d'accord. Je me sentais bien, toute légère. C’était comme quand j'avais cinq ans et que Papa et Maman étaient encore ensemble.
C'est pour ça qu'il fallait que je le raconte à mon journal. Parce que à Maman, je n'ai pas envie de lui en parler. Même si on n'a rien fait de mal, je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'elle n'aimerait pas trop.
mercredi 9 janvier
Papa m'a posé plein de questions, dimanche, sur mes vacances au ski. À lui, je lui ai tout raconté. Et j'ai bien fait, parce qu’il m'a vraiment comprise. Il m'a dit : «C'est très bien que tu sois libre comme ça avec elles. Tu sais, il n'y a pas de raison pour qu'on ait honte de son corps.» Alors je lui ai demandé pourquoi ce n'est pas pareil à la maison, avec Maman. Et il m'a expliqué qu'elle a toujours été plutôt pudique, c'est comme ça qu'il dit. Qu'elle n'a pas tort non plus, que seulement elle le sent comme ça : le besoin de cacher il dit «ce que la loi ne permet pas de montrer dans la rue», alors elle pense que c'est bien pour moi aussi. Puis, à la maison, il y a Julien. Et Julien, ce n'est pas une fille. Je lui ai dit : «Toi non plus, et avec toi, je me cachais pas quand tu habitais avec nous !» Alors il m'a dit : «Tu étais petite ! Mais maintenant ?» J'ai un peu réfléchi, et j'ai dit : «Maintenant, c’est parce que j’ai pris l’habitude comme à la maison, mais si tu me voyais je crois pas que ça me gênerait.» Il a ri et il a répondu en me faisant une bise : «Moi non plus, ma chérie ! Mais Julien n'est pas ton papa.»
Et c'est vrai que j'ai l'impression que devant lui, je serais quand même gênée et lui aussi. Même, maintenant que j'y pense, une fois j'étais sortie de la salle de bains en culotte pour aller faire pipi et Maman m'a dit : «Mets ton peignoir quand tu es déshabillée !» Et Julien avait l'air de ne pas oser me regarder.
Voilà. Je ne peux pas vous en montrer beaucoup plus pour l'instant : l'éditeur ne serait pas d'accord.
Mais si vous voulez j'ai aussi une suite à la deuxième histoire.
Et puis d'autres histoires pour enfants pas forcément naturistes.
Revenez me voir !
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