
"Maloya", la prochaine histoire que je me décide à vous proposer va se distinguer nettement des précédentes. Il s'agit d'un court roman que j'ai ébauché à mon retour de La Réunion, où j'avais vécu quatorze ans de 1963 à 1977, et terminé beaucoup plus tard.
Elle met en scène des jeunes Réunionnais qui parlent comme j'entendais parler entre eux les lycéens à cette époque. J'ai donc reproduit quelques expressions créoles qu'ils mêlaient généralement au français, en les écrivant comme on faisait alors couramment avant que des linguistes soucieux de transcrire phonétiquement la langue créole sans se laisser influencer par les probables origines françaises de la plus grande partie de son vocabulaire en codifient différemment l'écriture. Je les prie de bien vouloir m'en excuser s'il advenait qu'ils me lisent. Pour ceux à qui ces expressions seraient néanmoins hermétiques, je les ai traduites en notes.
Les années 70 ont également été celles d'un renouveau folklorique auquel les C.A.S.E. (Centres d' Activités Socio-Éducatives) participaient activement. C'est donc dans ces années qu'il faut situer le récit principal, que j'ai choisi d'écrire dans une perspective exclusivement visuelle. Deux autres récits s'y enchâssent, censés être écrits vers 1850 et pour lesquels les narrateurs utilisent la langue française de leurs lectures, c'est-à-dire essentiellement celle du XVIIIème siècle.
Dernière précaution : ne cherchez pas sur une carte de La Réunion le cirque où les jeunes naufragés vivent quelques années : il est purement imaginaire.
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