C’est bizarre. D’habitude, quand je commence à écrire une histoire je sais où je vais. Cette fois j’ai commencé « Un orage d’avril » d’après les indications des enfants avec qui je pratique la lecture loisir dans une école. Ça s’arrêtait au lendemain de l’orage et les enfants voulaient seulement décider que Fleur et Quentin se marieraient quand ils seraient grands. Puis j’ai eu envie de continuer l’histoire, mais pour mon « Expression naturelle» : les enfants n’aiment pas quand la même histoire dure trop longtemps. Ça l’engageait à devenir naturiste, ce qu’elle ne pouvait pas être pour les enfants de l’école.
Entre temps j’en ai commencé une autre pour eux : c’était « pas cap » Ça finissait quand les mamans interviennent et là j’ai proposé trois fins différentes. Dans la première elles grondaient les enfants gentiment et les menaçaient de punition seulement s’ils recommençaient. Dans la seconde elles punissaient tout de suite en leur interdisant de jouer ensemble pour la journée. La troisième est celle que vous connaissez et qu’ils ont préférée. Et l’histoire s’arrêtait quand les mamans, ayant poussé les enfants dans l’eau tout nus, partent en riant, enchantées de leur farce, en les laissant se débrouiller.
Cette fois encore j’ai eu envie de continuer l’histoire pour ce blog. C’est à ce moment-là que j’ai pensé à y inclure « Un orage d’avril ». Et c’est cette inclusion qui a amené tout le reste, au fil de l’écriture. Et c’est amusant de se laisser conduire par la logique interne de la machine qu’on a mise en marche.
Et après ? Les familles de Mario et Marco iront-elles plus loin ? Ou seuls les enfants continueront-ils à se baigner nus avec, parfois, Sophie et Paul ? Et jusqu’à quand ?
Je n’ai pas envie de raconter cela. Mon obsession, à moi, vous le saviez déjà, c’est la libération des enfants. Parce que je suis convaincu qu’ils n’ont rien à y perdre et tout à y gagner : le plaisir d’une saine liberté de leur corps tout de suite, un meilleur équilibre dans leurs relations avec lui et avec ceux des autres pour la vie.
Et certainement les adultes n’ont pas tous envie de devenir naturistes. Mais eux, ça les regarde. Je serais tout à fait d’accord pour qu’on permette aux femmes qui le souhaitent de porter la burqa si j’étais sûr qu’elles l’ont choisi librement. Vraiment librement. Que ceux à qui la nudité déplaît fassent comme ils veulent. Ce n’est pas une raison pour qu’ils formatent l’esprit de leurs enfants au mélange incohérent d’interdits et de licence qui permet à notre société d’exploiter commercialement une obsession sexuelle omniprésente.
Autre chose « qui n’a aucun rapport », comme dirait Delfeil de Ton : les origines des visiteurs de ce blog, pour approximative qu’en soit l’indication, permettent de supposer quelques fidèles parfois lointains. Une fois encore, je répèterai que j’aimerais bien les connaître un peu… Allons ! Ne soyez pas timides !
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