Ce n’est qu’après avoir posé les tasses dans l’évier qu’elle me fait asseoir sur le canapé et vient se pelotonner contre moi.
- Tu te rappelles la photo avec Fatou ? Nous avions treize ans, mais l’histoire commence bien avant. Au début, il y a une petite fille qui vient quelquefois retrouver ses parents dans leur lit. Il y a des câlins, des chatouilles et des gros poutous sur le ventre qui la font hurler de rire. Rien que de très normal. Quelquefois, son papa les fait poser toutes nues, elle et sa maman, pour faire de belles photos en noir et blanc. À condition que ça ne dure pas trop longtemps, elle trouve ça plutôt amusant. Un peu plus tard, il fait aussi des photos avec elle toute seule. Elle doit avoir cinq ou six ans au début. Quand la séance dure un peu trop longtemps, pour la détendre il lui fait aussi des câlins des chatouilles et des poutous sur le ventre. Elle adore ça. Et puis, à mesure qu’elle grandit, les poutous descendent un peu plus bas. Le moment vient où elle sait vaguement que c’est trop bas. Elle le dit à son papa. Mais il répond : « Pourquoi mon ange ? » Et comme elle ne sait pas pourquoi, elle fait confiance à son papa : c’est lui qui sait ce qui est permis et ce qui est défendu. Et peu à peu les chatouilles se transforment en caresses, les gros poutous en baisers avec la langue… Papa sait si c’est permis, il fait ça avec beaucoup de douceur et elle trouve que c’est très agréable …
- C’est monstrueux !
- Monstrueux au regard de la morale, oui. Mais il ne m’a jamais pénétrée autrement qu’avec sa langue, il ne s’est jamais déshabillé, il ne m’a jamais demandé de lui faire quoi que ce soit. Juste d’accepter ses caresses. Pourquoi les aurais-je refusées puisque ce n’était que du plaisir ?
Longtemps ma mère n’a rien vu je crois. Puis un matin, alors que mon père était à Paris, elle ne s’est pas réveillée. Le médecin a conclu à un arrêt cardiaque dû à des causes naturelles. Il n’en a pas cherché d’autres : on n’allait pas ennuyer Monsieur le Député qui était déjà si triste de perdre sa femme. Moi, à dix ans, j’ai cru ce qu’on me disait, évidemment. Évidemment aussi, je pense maintenant qu’elle a dû découvrir ce que mon père faisait avec moi et qu’elle s’est suicidée.
- Pauvre femme !
- Pauvre femme, oui. Mais qui a déserté en rase campagne au lieu d’essayer d’arrêter ça... Alors pauvre femme, d’accord, mais pauvre enfant aussi, non ? Encore que… Le bien, le mal, ce n’est pas si simple. En se retirant sur la pointe des pieds elle m’a évité le conflit, la culpabilité qui aurait empoisonné mon adolescence… Je sais bien que la morale n’y trouve pas son compte mais, égoïstement, je trouve que je ne m’en sors pas si mal ! Penses-y ! Pour moi tout était normal. J’ai digéré le gros chagrin de la mort de ma mère, trouvé mes marques avec la femme de ménage qui était un peu plus présente et la baby-sitter qui venait dormir à la maison quand mon père était à Paris. On est solide à dix ans, tu sais.
Et puis j’ai invité des copines pour des pyjama-parties. Fatou était ma préférée. Nous adorions être ensemble aussi souvent que possible. Il y avait un clic-clac dans ma chambre pour les copines en visite, mais quelquefois nous préférions dormir ensemble dans mon lit. Avec elle aussi ça a commencé par de très innocentes séances de chatouilles, comme peuvent s’en faire couramment des filles de onze ou douze ans. Puis … Aux approches de la puberté les caresses que j’aimais recevoir de mon père, j’ai eu envie de les faire à mon amie. Elle a aimé, elle me les a rendues. Nous y prenions elle et moi de plus en plus de plaisir, et la conscience que nous avions de transgresser un interdit n’y était pas étrangère.
Nous avions treize ans quand mon père nous a surprises. Il a fait mine de vouloir avertir les parents de Fatou, qui n’auraient pas manqué de nous interdire immédiatement de nous fréquenter. Pour prix de son silence, il nous a demandé de poser pour lui. Tu connais cette photo. Il a manœuvré pour que la séance de pose dégénère, d’abord entre elle et moi, puis avec sa participation. Et Fatou, qui au départ n’avait accepté qu’à contrecœur de poser s’est bientôt prêtée au jeu avec une ardeur qui n’avait rien de forcé. Par la suite elle n’a montré aucune répugnance à renouveler cette expérience à trois. Si bien que, toujours sans dépasser avec moi les bornes qu’il s’était fixées, mon père a bientôt fait d’elle tout ce qu’il a voulu.
Les parents se sont-ils doutés de quelque chose ? Quoi qu’il en soit, elle n’est jamais revenue des vacances que, l’été suivant, ils l’ont envoyée passer au Sénégal.
Elle m’a manqué, puis … je l’ai remplacée ! Pas sentimentalement en fait : j’aimais Fatou au point d’être un peu jalouse de mon père. Mais … J’avais acquis un certain flair pour reconnaître les filles à qui ces jeux plairaient. Nous sommes devenus, lui et moi, un couple de chasseurs qui partagions nos proies.
- Et tu ne lui en veux pas !
- De quoi ? Quel mal m’a-t-il fait après tout ? Il a abusé de moi ? Il y a bien des façons pour les parents d’abuser de leurs enfants, pas seulement sexuellement ! Attends : je suis horrifiée, évidemment, à l’idée d’un enfant traité comme un objet, empalé sur une grosse bite, obligé à des fellations qui le dégoûtent. Mais pas tellement plus que par les traitements infligés à ces autres enfants que j’ai vus à la télévision, à qui on fait réciter par cœur le Coran auquel ils ne comprennent rien, en les battant quand ils se trompent ou s’endorment. Et l’Islam n’en a pas le monopole. Ce n’est pas un viol, ça aussi ? Mon père m’a toujours traitée avec douceur, il ne m’a rien imposé. Oui, je sais, sans avoir à le dire il faisait quand même usage de son autorité et je n’étais pas en âge de consentir. Il pourrait être mis en prison pour ça. Mais moi, je n’ai toujours pas le sentiment qu’il m’ait fait du mal.
- Il t’a manipulée, il t’a conditionnée, il a fait de toi la complice de ses débauches !
- Ses débauches ! Tu as une définition juridique pour ça ? Toi, majeure et consentante, ce que tu as fait avec lui, c’était quoi ? Ça commence où la débauche ? Au coït hors mariage ? Quand on s’écarte de la position du missionnaire ? Quand on n’éteint pas la lumière ? Quand on est plus de deux ? Ça ferait pas un bon questionnaire pour un sondage, ça ?
Il m’a conditionnée, soit. Et toi, ton gamin, tu ne le conditionnes pas ? Son conditionnement m’a conduite à aimer faire l’amour avec des femmes, et éventuellement avec des hommes aussi, en plus, à condition qu’ils se comportent avec moi comme des femmes. Où est le mal ? Tiens, les parents de Sainte Thérèse de Lisieux qui ont conditionné leurs filles à devenir Carmélites et du coup la petite dernière à se battre pour le devenir à quinze ans, tu es sûre que ce n’est pas pire en fait d’abus ? Pardonne-moi si tu crois en Dieu, à la Grâce et tout ça. Moi je crois au conditionnement de l’individu par son environnement social, ses hormones et les phéromones. Et si Dieu existe, c’est lui qui nous a faits comme ça et je le trouve gonflé de nous le reprocher !
- Tu ne crois pas au libre arbitre ?
- Ça m’ennuierait qu’on ne soit pas libres du tout. D’ailleurs ça foutrait en l’air tous les fondements de notre organisation sociale. Mais alors vraiment très peu. Je crois que l’esprit est fils de la matière, qu’il meurt dès qu’elle cesse de le nourrir. De fournir au cerveau du carbone et de l’oxygène, et puis aussi des sensations. Et parce que ça l’enrage de ne pas pouvoir s’en affranchir, il a inventé toutes les fables qui prétendent le contraire, et qui lui reviennent sous forme de conditionnement culturel. Comme le libre-arbitre, qui te permettrait de résister à tes inclinations spontanées. Alors que tu as peut-être juste été conditionnée à trouver plus de plaisir à y résister qu’à les suivre …
- Tu m’effraies ! Tu crois vraiment à tout ce que tu dis ?
- Évidemment ! Tu crois que j’ai le choix ? Si je n’y croyais pas, qu’est-ce qu’il me resterait à faire ? Me suicider ? Bien sûr que j’y crois. Sauf que …Je ne sais pas au juste ce que c’est que l’amour dans tout ça, mais je sais que j’ai aimé Fatou, puis plus personne jusqu’à toi. Et que toi, je t’aime. Et que ça veut dire tout simplement que j’aime faire l’amour avec toi, bien sûr, mais pas seulement. J’aime être avec toi même quand nous ne faisons pas l’amour. Comme en ce moment. Comme tout à l’heure, quand nous buvions notre café. Comme quand tu me parles de ton fils. Peut-être parce que tu es belle, mais aussi parce que tu es naïve. Avec mon père, tu n’avais rien vu venir, alors qu’il te préparait tout doucement à accepter l’amour à trois… Tout doucement, parce que physiquement tu étais au point mais moralement… Oui, j’aime ta naïveté, mais crois-moi, sans condescendance. Je l’envie un peu. C’est contradictoire avec tout ce que je viens de te dire, je sais, mais c’est comme ça. Et ça me fait du bien de penser à cette pudeur dont tu me parles, entre ton fils et toi. Et rassure-toi, ce n’est pas parce qu’il aura pris l’habitude de vivre nu avec d’autres que ça va changer ! Il veillera peut-être moins qu’avant à te cacher son zizi, mais ça, ce n’est qu’un signe extérieur, un leurre : la vraie pudeur, celle qui se cache derrière, tu as bien fait de la lui transmettre. J’ai envie de vivre avec toi et avec lui aussi, bien que je ne l’aie jamais vu. Parce que vous deux, ça a l’air de quelque chose. Et ne t’en fais pas : je ne veux pas gâcher ça. Mais je voudrais bien que tu me fasses une petite place. Tu veux bien, dis ?
Elle m’étourdit de paroles, elle m’envoûte, la Loreleï, et je reste sans réponse aux horreurs qu’elle disait il y a un instant. Il faut que je me reprenne. Ce n’est qu’une enfant de seize ans qui vient d’avoir un bac littéraire avec mention très bien et qui s’est arrangé des bouts de philosophie pour se construire un discours qui les disculpe, elle et son père. Mais c’est vrai que la soustraire à son emprise à lui, ce serait bien. C’est vrai que si elle a quelque part envie de cette innocence qu’elle croit trouver avec Enzo et moi elle peut peut-être se désintoxiquer.
Voilà que je me pose en rédemptrice, moi qui viens de faire l’amour avec elle, moi qui n’ai peut-être envie de la garder que pour pouvoir le faire encore. Mais aussi, sur ce point, pourquoi n’aurait-elle pas raison ? N’est-ce pas mon homosexualité refoulée qui a causé l’échec de ma relation avec Patrick. N’est-ce pas en me prodiguant des caresses de femme que Marc m’a conduite au plaisir ? Si j’aime Loreleï, si vraiment elle m’aime, où est le mal après tout ?
Elle a posé sa tête sur mes genoux et je caresse ses cheveux.
- Tu me tentes, petite sirène ! Tu me tentes terriblement, même si je sais que c’est sans doute une folie. Mais tu es mineure ! Je n’ai pas le droit de t’enlever à ton père !
- Juridiquement, non, je sais. Mais je le crois beau joueur. Je crois que, pris à son propre piège il s’inclinera, et même avec élégance. Et en tout cas, même s’il n’en avait pas envie, crois-tu que Monsieur le Député prendrait le risque d’un scandale ?
- Tu as réponse à tout !...
- Tu sais, tu n’es pas obligée de te décider tout de suite ! Nous avons six jours devant nous avant que ton fils revienne. Profitons de ces six jours ! Si tu as encore envie de me garder quand il sera là, tu peux encore essayer quelques jours avec lui : choisir une chambre à Paris, ça peut demander un certain temps ! Et après … Après, on verra ! Ce que je te promets, c’est que je ne veux pas créer de problème entre ton fils et toi.
- Et raisonnable en plus ! C’est moi qui ne le suis pas.
Ce soir Patrick me ramène Enzo. Depuis qu’elle est venue me retrouver dans mon lit, Loreleï n’a plus utilisé le sien. Mais faute des explications que je ne veux pas lui donner, il ne comprendrait pas qu’elle dorme avec moi alors qu’il y a ce clic-clac dans mon bureau. Loreleï a bien proposé de le saboter pour créer un cas de force majeure mais c’était pour plaisanter. Enfin, je crois. C’est donc mon bureau qui lui servira de chambre. Mais quand Enzo sera endormi …
Elle a tout de suite adopté exactement l’attitude qui pouvait le séduire : celle d’une grande sœur bienveillante sans condescendance, qui s’intéresse sincèrement à ce qu’il a envie de raconter. Il parlait de ses vacances, bien sûr, et de son étonnement de s’être si rapidement et si complètement trouvé à l’aise, nu parmi ces gens nus. Et qu’on oubliait complètement de faire plus attention à son sexe qu’à une autre partie du corps. Loreleï disait qu’elle n’avait jamais pratiqué le naturisme, que son père était contre pour des raisons purement esthétiques, mais qu’elle comprenait tout à fait qu’on puisse vivre nu, que d’ailleurs elle préférait dormir nue et que c’était intéressant d’entendre le point de vue de quelqu’un qui en avait fait l’expérience. Et mon gamin a été séduit. Dans son lit, il m’a appelée pour un bisou, comme elle l’avait fait une semaine plus tôt, et il m’a dit :
- Ça te fait rien si je mets pas de pyjama ? Tu sais j’ai pris l’habitude et pour l’instant j’aimerais bien continuer. Juste pour dormir, bien sûr.
J’ai répondu :
- Tu fais comme tu veux dans ton lit mon chéri. Tu sais, moi je t’ai habitué comme je l’avais été, mais ça n’a aucune importance.
J’ai ajouté en souriant, surprise moi-même de ce que je disais :
- Et même, tu sais, si tu te lèves la nuit pour aller faire pipi et qu’on te rencontre tout nu dans le couloir, ce ne sera pas un drame !
Il a dit :
- Avec toi ou ta copine, j’ai pas l’habitude… Mais c’est vrai que ce ne serait pas un drame.
Et il a ajouté :
- Elle est supercool ta copine ! Et qu’est-ce qu’elle est belle en plus ! Elle va rester longtemps ?
- On ne sait pas encore trop. Normalement elle est là en attendant d’avoir trouvé une chambre qui lui plaise. Mais si ça ne te gêne pas, elle n’a pas besoin de se presser pour prendre n’importe quoi.
- Pourquoi ça me gênerait ?
Je lui ai fait son gros bisou et j’ai éteint la lumière.
Quand je suis sortie de sa chambre, Loreleï m’attendait au salon.
- J’adore ton fils. Pour un gamin de onze ans je le trouve vraiment super.
J’ai souri.
- Ça me fait plaisir, évidemment, mais…
- T’en fais pas mon amour ! J’ai pas l’intention de te le manger ! Tu viens me dire bonsoir dans mon lit ?
Pendant ces deux jours nous nous sommes installés dans notre vie à trois mais ce matin il y a eu un petit incident que j’ai entendu depuis ma chambre où je refaisais le lit, et dont je ne sais pas encore ce que je dois penser. Quand Enzo a voulu aller à la salle de bain, il semble qu’il y ait trouvé Loreleï. Dialogue :
- Oh pardon ! Excuse-moi : comme je n’entendais pas de bruit j’ai cru qu’il n’y avait personne !
- C’est moi qui m’excuse : j’aurais du mettre le verrou ! Remarque, après tes vacances naturistes, ça ne doit pas te choquer, je pense. Et moi, ça m’est complètement égal. Alors je finis de brosser mes cheveux, j’en ai pour une minute, mais si tu as besoin de la salle de bain ne te gêne pas pour moi.
- Bon, alors si c’est comme ça, pas de problème !
Tout de suite, j’ai entendu couler la douche et, comme elle l’avait dit, Loreleï n’est sortie, nue, qu’une minute plus tard.
Et j’ai encore du mal à ne pas m’étonner que mon petit garçon, si pudique il y a un mois encore, ait pu commencer à se doucher en présence d’une jeune fille nue.
- Tu vois, m’a dit Loreleï, c’est lui qui l’a dit : pas de problème. On ne l’avait pas fait exprès, mais je ne sais pas à quoi ressemble son zizi et je suis sûre qu’il ne sait pas si mes poils sont blonds ou bruns. Être nus, ce n’est pas un problème si on n’a pas le sexe en tête.
J’ai répondu :
- Habille-toi quand même ! Moi, quand je te vois nue, j’ai encore un peu de mal à ne pas avoir le sexe en tête.
- Ça, mon amour, ça me ferait plutôt plaisir !
- Et comme le bruit de la douche nous assurait qu’Enzo n’allait pas nous surprendre, nous avons échangé un long baiser.
Tout de même, si elle paraît tout à fait à son aise dans cette situation, ce n’est pas mon cas. Je n’ai pas l’habitude de mentir à mon fils et cela me met mal à l’aise.
La rentrée approche. Laissant Loreleï seule dans l’appartement, je suis sortie avec Enzo pour lui acheter quelques affaires. Nous marchions en silence depuis un moment. Je sentais que nous devions nous parler et pas plus que lui je ne me décidais. C’est lui qui a dit finalement :
- Vous vous aimez beaucoup, Loreleï et toi.
- Beaucoup, oui. Ça se voit ?
- Oui. Vous me faites penser à Papa et Val. Eux aussi, devant nous ils ont l’air de se retenir.
Je n’osais comprendre ce qu’il voulait dire. Il a continué :
- Tu sais … Je m’en suis aperçu, que vous dormez ensemble et … Ce n’est pas la peine de vous cacher, moi, ça ne me gêne pas que vous vous aimiez. Parce que c’est ça, non ?
Je me suis sentie très pâle.
- Oui... Je pense que nous parlons de la même chose… Et ça ne te choque pas ?
- Non, pourquoi ? Si tu es heureuse avec elle !... Moi, je l’aime bien. Au fond, tu sais, j’aime mieux elle qu’un homme. Papa avec les enfants de Val, ça va super bien, mais moi j’avais un peu peur qu’il vienne un autre homme chez nous, qui voudrait se prendre pour mon père. Tu sais, j’entends parler les copains ! Loreleï, c’est plutôt comme une grande sœur.
J’ai passé mon bras autour de ses épaules pour l’amener contre moi. Il a levé les yeux pour me regarder et nous avons continué à marcher comme des amoureux.
Au retour, j’ai dit à Loreleï qu’Enzo nous donnait la permission de nous aimer. Elle l’a attrapé par les épaules et lui a claqué deux gros baisers sur les joues. Enzo les lui a rendus puis, la regardant dans les yeux en prenant un air sérieux il lui a dit :
- Mais surtout, ne me demande pas de t’appeler Papa !
Et il nous a fallu plusieurs minutes pour nous arrêter de rire, tous les trois ensemble.
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