Dans la seconde histoire, sur l’autoroute des vacances qui les conduit à Marseillan, Kévin, neuf ans et demi, rencontre une famille qui l’impressionne : l’Ogre, la Fée Bleue et leur fille la Fée Clochette. Est-ce parce que ses parents viennent de lui révéler qu’à Marseillan « on fait comme on veut » et que peut-être on ne mettra pas de maillot que dans son rêve (ne dites pas à vos enfants que c’est un rêve !) la Fée Clochette qui s’appelle Morgane et qui essaye de le sauver de l’Ogre dort toute nue et parle de Marseillan ? Mais le lendemain sur la plage Kévin rencontre vraiment Morgane toute nue, et ensemble ils vont vivre une aventure fantastique. Vous en voulez un petit bout ? Allez : le moment où tout bascule : - C’est ton château ? demande-t-il quand elle passe près de lui.
Elle se retourne et le regarde, surprise, comme si elle sortait d’un rêve.
- Évidemment ! Pourquoi ?
- Je veux dire, celui où tu habites ?
- Comment tu le sais ?
- Je sais aussi que tu t’appelles Morgane.
- Ça, c'est pas dur, mon père vient de m’appeler. Mais pour le château ?
- Je l’ai vu cette nuit, en rêve, et toi aussi et...
Comment dire tout ça ?... Kévin se tait, découragé, mais sans se décider à partir.
Morgane le regarde fixement, longuement, mais avec l’air absent, comme si elle cherchait la réponse à une question. Et soudain elle le prend par la main.
- Tu veux le visiter, mon château ?
- Oui. Mais attends, je reviens, ma mère m’appelle.
Papa et Maman ont pris quelques dizaines de mètres d'avance. Ils sont en train de s’installer sur le sable, dans un espace vide entre des groupes de gens tout nus. Mais ce n'est pas ça qui trouble Kévin.
- Tu la connais la petite fille ? demande Maman ?
- Non. Enfin si ! Et non ! Tu sais, c’est celle de l’autoroute ... Je peux retourner lui parler ?
- Ha ha ! dit Papa en se retournant. Et tu lui as dit que tu avais rêvé d’elle ? Ben mon gaillard, toi qui es si timide d’habitude, tu te dégourdis, ma parole ! C’est qu’elle a l'air mignonne avec ça ! Bon, moi je suis venu là pour essayer, j’essaye ! continue-t-il en ôtant son maillot. Et vous feriez bien de pas trop tarder à vous décider, vous deux, sinon, gare aux fesses blanches !...
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