lundi 20 juillet 2009

Ballade au vent du matin

Ce n’est rien qu’une acrobatie

N’y cherchez pas la poésie !

***

Au bord de l’eau quelque naïade

Espère pour s’en couronner

Le soleil qu’invite l’aubade

Des oiseaux. Près d’elle venez,

Vous qui aimez vous promener

À l’aurore à peine venue :

Sa bouche est plus douce que n’est

Le goût du vent sur ma peau nue.

***

À choisir entre une balade

Dans l’air frais du jour nouveau-né

Et composer une ballade

Qu’on pourrait dire ou chantonner,

J’ai choisi, j’en suis étonné

Tant l’idée paraît saugrenue,

Pour cette fois d’abandonner

Le goût du vent sur ma peau nue.

***

Au bout du vers la rime est fade.

N’ayant nul besoin de donner

Comme Cyrano l’estocade,

Pourquoi l’y vouloir amener ?

La moutarde me monte au nez,

Peut s’en faut que je n’éternue

De dépit d’avoir ajourné

Le goût du vent sur ma peau nue.

***

Prince, le jeu est terminé.

La gageure a été tenue

Et je vais pouvoir retourner

Au goût du vent sur ma peau nue.

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