Ce n’est rien qu’une acrobatie
N’y cherchez pas la poésie !
***
Au bord de l’eau quelque naïade
Espère pour s’en couronner
Le soleil qu’invite l’aubade
Des oiseaux. Près d’elle venez,
Vous qui aimez vous promener
À l’aurore à peine venue :
Sa bouche est plus douce que n’est
Le goût du vent sur ma peau nue.
***
À choisir entre une balade
Dans l’air frais du jour nouveau-né
Et composer une ballade
Qu’on pourrait dire ou chantonner,
J’ai choisi, j’en suis étonné
Tant l’idée paraît saugrenue,
Pour cette fois d’abandonner
Le goût du vent sur ma peau nue.
***
Au bout du vers la rime est fade.
N’ayant nul besoin de donner
Comme Cyrano l’estocade,
Pourquoi l’y vouloir amener ?
La moutarde me monte au nez,
Peut s’en faut que je n’éternue
De dépit d’avoir ajourné
Le goût du vent sur ma peau nue.
***
Prince, le jeu est terminé.
La gageure a été tenue
Et je vais pouvoir retourner
Au goût du vent sur ma peau nue.
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