II
La jeune femme à la queue de cheval blond foncé arrête sa vieille 205 au pied de l’immeuble. Elle en extrait le petit garçon qui était attaché dans son siège, à l’arrière et elle sonne. Elle a le trac.
C’est sa belle-sœur qui lui a donné cette adresse.
Maintenant que David a trois ans et qu’on l’a accepté à la maternelle, un travail à temps partiel qui lui permette d’aller l’y chercher à quatre heures et demie et de le garder avec elle pour la fin de l’après-midi et le mercredi aussi, qui, avec l’allocation de parent isolé lui apporte de quoi les faire vivre tous les deux, c’est juste ce qu’il lui faut.
La femme de son frère aîné est directrice de l’école primaire proche de la maternelle. Elle lui a parlé de ces enfants de son école dont la mère vient de mourir – mon Dieu, si jeune ! – et dont le père cherche une baby-sitter. Il était venu la voir avant la rentrée, pour lui expliquer la situation, lui dire d’avertir les maîtresses des enfants, qu’elles ne risquent pas une maladresse, mais surtout qu’elles ne s’apitoient pas non plus, les enfants sont courageux et pudiques, ils n’aimeraient pas. Il lui a demandé si elle ne connaîtrait pas quelqu’un pour les prendre à la sortie de l’école et les garder jusqu’à ce qu’il rentre de son travail. Chez eux de préférence.
- Alors j’ai pensé à toi. Je lui ai expliqué en gros ta situation. Je lui ai dit que si ça te convenait ce serait forcément à condition que tu puisses avoir David avec toi quand tu garderais ses enfants. Et il a dit que ce ne serait pas un problème. Je les connais bien ses enfants, tu sais, je les ai eus l’un après l’autre dans ma classe, alors … Ce sont des enfants bien élevés, gentils, équilibrés. Ces dernières années le père était absent, mais il m’a fait bonne impression. Ils habitent un bel immeuble dans la montée de Choulans. On doit avoir un panorama, je ne te dis pas. Moi, à ta place … Veux-tu que je lui téléphone pour prendre rendez-vous ? Pour l’instant c’est sa mère qui le dépanne, mais c’est provisoire : elle habite à Mâcon.
Le rendez-vous a été pris et la voilà ce soir à six heures et demie sonnant à la porte extérieure.
- Oui ?
- Je suis Léa Sibony, nous avons rendez-vous.
- Je vous ouvre ! C’est au troisième étage en face de l’ascenseur.
Clément appuie sur le bouton de l’ouvre porte puis se retourne vers les enfants qui se sont approchés.
- Filez vous mettre un jogging vous deux. Vous n’allez pas la recevoir tout nus !
- C’est vrai, on avait oublié, dit Thibaud.
Et les deux enfants courent dans leur chambre en pouffant de rire. Les joggings sont des plus simples : en fait un sweater et un pantalon à ceinture élastique assorti. Il ne faut que quelques secondes pour les enfiler. Le temps que la jeune femme arrive ils sont déjà de retour, pieds nus mais vêtus, pour l’accueillir.
- Bonjour Léa, disent-ils en chœur.
Et comme David se cache dans les jambes de sa mère, Zoé se met à genoux :
- Bonjour ! Moi c’est Zoé et toi, comment tu t’appelles ?
- Je m’appelle David Sibony et j’ai trois ans, récite le petit.
- Tu veux bien me faire un bisou David ?
On ne résiste pas à Zoé. David sort son pouce de sa bouche pour faire un bisou mouillé que Zoé lui rend sur les deux joues. Et tandis qu’elle essuie discrètement la sienne, Thibaud s’approche à son tour :
- Moi, c’est Thibaud. Bonjour David.
Et il se penche rapidement pour lui faire une bise sur le front.
- Entrez euh … Vous permettez que je vous appelle Léa ? Vous pouvez m’appeler Clément. Et voici ma mère.
- Monique, se présente-t-elle. Mais moi vous ne me verrez pas longtemps car si vous vous mettez d’accord avec mon fils, moi je vais rejoindre mon mari dès ce week-end. Alors je vous laisse discuter tous les deux. Je vous sers un jus de fruit ?
- Volontiers, merci, répond Léa.
- Tu viens jouer avec nous David, propose Zoé en le prenant par la main ?
- Va mon chéri, dit Léa.
***
Quand elle repart, un quart d’heure à peine plus tard, l’accord est conclu. Demain elle ira prendre Zoé et Thibaud à leur école en même temps que David à la sienne, puisqu’elles sont voisines. Elle les ramènera à l’appartement, où Monique les attendra pour cette fois encore, pour l’aider à « trouver ses marques », comme dit Clément. Elle y restera jusqu’à ce qu’il soit là. Il lui donnera un trousseau pour qu’elle puisse entrer à partir du lendemain. Comme ça elle pourra venir aussi faire un peu de ménage.
Le mercredi, elle viendra à partir de neuf heures : Clément s’arrangera pour pouvoir commencer sa journée de travail un peu plus tard que d’ordinaire. Au pire, les enfants resteront seuls quelques minutes : ce ne sont tout de même plus des bébés. Elle pourra les emmener promener s’ils en ont envie et elle aussi, mais pas forcément : ils aiment bien s’amuser tous les deux dans l’appartement. Juste un an de différence, ils ont toujours joué ensemble. Il suffit que Léa soit là pour veiller à leur sécurité et leur faire à manger à midi. Pour le goûter, le mercredi comme les autres jours ils ont l’habitude de se débrouiller seuls : il y a toujours ce qu’il faut à la maison. Elle peut donc s’occuper de David autant que nécessaire. Elle n’aura qu’à apporter ses jouets. D’ailleurs elle a déjà pu constater qu’il fait très bon ménage avec les grands.
- Tu les aimes bien, Zoé et Thibaud, mon chéri ? Ça te fait plaisir de revenir chez eux demain ?
- Oui, dit le petit. J’aime bien. Ils sont gentils. Et on peut courir aussi.
Léa pense à son minuscule studio dont la fenêtre étroite s’ouvre sur une ruelle sombre. Évidemment, dans cet appartement moderne avec son grand balcon dominant la ville, le gamin peut bouger à son aise. Il faudra juste veiller à ce qu’il ne fasse pas de dégâts. Mais elle a pu constater que Clément et sa mère ne sont pas du genre qui empêche les enfants de vivre. Sa belle-sœur avait raison : Thibaud et Zoé sont adorables. On s’est entendu aussi sans difficulté sur sa rétribution. Décidément, cela se présente bien.
***
- Vous la trouvez sympa, Léa ? demande Clément, dès qu’elle est sortie.
- Super sympa, dit Thibaud. Elle a l’air jeune !
- Et David, il est trop mignon ! ajoute Zoé.
- Mais … Tu lui as pas dit qu’on est naturistes ? s’inquiète Thibaud.
- Écoute mon grand, il ne faut pas trop en demander. C’est la belle-sœur de votre directrice, ça a l’air de pouvoir bien marcher avec elle, je n’ai pas voulu risquer de lui faire peur ! Vous savez bien : on vous a dit de ne pas en parler à l’école parce qu’il y a plein de gens qui ne comprennent pas ça, qu’on puisse vivre tout nus. Alors elle, je ne sais pas, mais dans le doute …
- Alors on pourra pas se déshabiller en rentrant de l’école ?
- Ni rester tout nus le mercredi ?
Évidemment, Mélanie aurait voulu qu’ils puissent continuer à vivre comme d’habitude, mais comment faire ? Lui-même a prétexté jusqu’à aujourd’hui la présence de sa mère - les enfants savent qu’en appartement, les adultes nus elle n’aime pas trop – pour rester habillé. En fait il est comme elle : autant il apprécie de vivre nu dans un cadre naturel, autant en appartement, au-delà de quelques minutes autour du temps de la toilette et du sommeil, il ne se sent pas réellement à l’aise. Il s’efforcera sans doute, lorsqu’elle sera partie, de retrouver les habitudes de sa vie d’autrefois avec Mélanie, puisqu’elle l’aurait souhaité, mais pour l’instant il les a perdues et il n’a pas vraiment envie de les reprendre. Et, sans remettre en cause les choix de Mélanie, il lui semble que les enfants ne perdraient rien à prendre un peu de distance avec les leurs.
- Écoutez ! Vous n’aurez qu’à vous mettre en jogging, comme vous êtes là ! Vous êtes à l’aise quand même en jogging, non ? Ça va quand même pas être trop dur, franchement !
- Ben non ! dit Thibaud.
- C’est pas grave, dit Zoé. Mais pour l’instant je peux l’enlever ?
- Bien sûr ma puce, puisqu’on est tout seuls. C’est juste quand elle sera là !
- Tu viens, on va faire notre douche ? propose Thibaud en se déshabillant.
En somme, se dit Clément, ils préfèrent être nus, mais l’être ou pas n’est pas vraiment pour eux un problème. Mélanie y tenait par choix doctrinaire, contre l’éducation reçue, mais elle a réussi à ce que pour eux il s’agisse d’un état simplement naturel et auquel on peut donc renoncer sans état d’âme selon la commodité du moment. N’ont-ils pas du reste un coffre plein de déguisements dont ils aiment à s’affubler pour jouer ? Ne les a-t-elle pas envoyés en colonie de vacances, où il leur fallait bien rester habillés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, se baigner en maillot, dormir en pyjama et manger de la viande comme tout le monde ?
***
Leur vie s’organise donc ainsi sans difficulté. Dès le premier jour, sitôt chez eux Thibaud et Zoé sont allés dans leur chambre se changer, leur grand-mère a confirmé que c’était leur habitude et Léa a pensé qu’en effet ils seraient plus à l’aise ainsi dans l’appartement.
Tous les soirs donc, Clément à son retour les retrouve en jogging. Puis, Léa partie, ils courent prendre leur douche - ou plus rarement un bain - ensemble comme ils l’ont toujours fait, et ils restent ensuite nus jusqu’au lendemain matin. Sauf quand ils s’amusent à se déguiser.
Léa sait qu’il leur appartient de ranger leur chambre et de faire leurs lits. Elle n’y entre donc pas en principe, si ce n’est, quand ils n’y sont pas, pour y passer l’aspirateur. David en revanche les y suit volontiers et l’idée ne leur viendrait pas de se cacher de lui pour se changer. Instinctivement pourtant, ils le font d’abord rapidement, échangeant haut contre haut puis bas contre bas sans que le petit, du reste, y prête aucune attention. Puis, sa présence devenant familière, il arrive que l’un ou l’autre soit un instant entièrement nu. La première fois c’est Zoé. David regarde alors avec beaucoup d’attention ce spectacle inhabituel. Elle s’en rend compte et le regarde à son tour, hésitant une seconde. Puis elle rit et enfile tranquillement son jogging. Et David rit aussi. Dès lors et tout naturellement, elle et son frère prennent plus facilement leur temps pour se changer, musardant dans leur chambre à moitié ou entièrement nus sans plus se soucier du petit. C’est à sa mère qu’il ne faut pas se montrer nu et puisqu’elle n’entre jamais dans la chambre quand ils y sont …
Jusqu’à ce soir où, seulement après s’être déshabillés, ils s’aperçoivent que leurs joggings ne sont pas à leur place ordinaire.
- Léa ! T’as pas vu nos joggings ? crie Thibaud.
- Ah c’est vrai ! répond Léa, depuis le dressing où elle est en train de vider le lave-linge. J’ai oublié de vous dire : j’ai trouvé qu’ils étaient sales et je les ai mis à laver.
- C’est vrai, reconnaît Zoé. On a oublié de les laver dimanche.
- Mais c’est fini, ajoute Léa. Je mets tout ça au sèche-linge, vous les aurez tout à l’heure !
Tout en parlant, elle s’est approchée de la porte de la chambre que les enfants ont laissée ouverte.
- Ben … Oui mais comment on va faire en attendant ? demande de l’intérieur Zoé qui, tout naturellement, s’en approche aussi pour lui parler.
- Vous n’avez qu’à mettre vos pyjamas !
- Quels pyjamas ? demande étourdiment la fillette.
- Ben, ceux de la colo, maligne ! intervient son frère. Maman les avait rangés dans notre armoire quand on est revenus !
C’est seulement à ce moment qu’arrivée devant la porte, Léa s’aperçoit que Zoé est nue et que, derrière elle, c’est dans la même tenue que Thibaud est en train d’ouvrir le meuble. Elle ne paraît pas scandalisée, non, mais surprise tout de même. Assez pour que Zoé se rende enfin compte de la situation.
- Oh pardon ! s’excuse-t-elle, sans pour autant esquisser le moindre geste pour se cacher. On était déjà déshabillés quand on a vu que …
- Pas la peine de vous excuser, répond Léa en souriant. À votre âge, moi je peux bien vous voir tout nus … si vous ça ne vous dérange pas !… Et je vois que ça n’a pas l’air de vous déranger ! continue-t-elle en riant. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de pyjamas de la colo ? Vous ne pouvez pas mettre ceux avec lesquels vous avez dormi la nuit dernière ?
- Ben … hésite Thibaud. C’est que …
- Ya qu’à lui dire ! décide Zoé. On va pas tout le temps faire des cachotteries ! En fait des pyjamas, on en avait pour la colo, bien sûr, mais ici on n’en met jamais. Maman trouvait que c’est mieux.
Léa va de surprise en surprise. Instinctivement, elle regarde la petite fille de la tête aux pieds.
- Ah bon ? Je comprends mieux … murmure-t-elle. Et… je vois que tu es bronzée de partout aussi …
- Ben oui ! On est naturistes ! avoue Thibaud.
- Papa voulait pas qu’on te le dise parce qu’il avait peur que ça te choque et que tu veuilles plus t’occuper de nous. Tu vas pas nous laisser tomber, dis, Léa !
Naturistes ? Léa sait vaguement de quoi il s’agit mais elle ne s’est jamais sentie concernée et elle n’aurait pas imaginé l’être dans de telles circonstances. Concrètement il ne s’agit que d’une petite fille de huit ans qui est toute nue devant elle avec son frère de neuf ans parce que leur mère qui vient de mourir les a élevés comme ça, et qui lui demande de ne pas les laisser tomber. Ces petits orphelins dont, jour après jour, elle s’est étonnée de découvrir la force dans leur fragilité, elle s’y est déjà attachée. Cette nudité qui pour eux est en réalité source originelle d’équilibre et de force, dans son imaginaire à elle, quand s’y ajoute la supplication de Zoé, c’est la fragilité qu’elle évoque. Léa n’a pas besoin de s’interroger pour savoir qu’elle est bien trop émue pour être choquée.
- Bien sûr que non mes poussins, voyons ! répond-elle en caressant les cheveux de la petite. Moi j’ai pas été élevée comme ça. Je ne dors pas toute nue et David non plus. Et quand j’avais votre âge, avec mes frères, même celui qui a juste un an de moins que moi, on se voyait jamais tout nus. Mais si vos parents pensent que c’est bien, moi ça ne me dérange pas !
- T’es super cool ! s’écrient les deux enfants en se précipitant sur la jeune femme pour l’embrasser.
- En fait, reprend Zoé qui, soulagée de pouvoir enfin parler librement, ne met plus de limites à ses confidences, les joggings, c’est pour toi ! Nous, avec Maman on restait tout nus tout le temps à la maison, comme à la Sablière. Et avec Papa aussi.
- C’est quoi la Sablière ?
- C’est là où on était en vacances avec Papa, Mamie et Papy, explique Thibaud. Si tu veux on te montrera les images. C’est vachement grand, et en bas il y a une rivière et tout le monde est tout nu, sauf des fois dehors le matin quand il fait trop froid. Mais ici Maman disait qu’avec vingt degrés dans l’appart on n’a pas besoin de s’habiller. Et c’est vrai qu’on a pas froid. On a l’habitude !
C’est à ce moment que, cherchant machinalement son fils des yeux, Léa l’aperçoit au milieu de la chambre en train de se déshabiller.
- Hé ben David ! Qu’est-ce que tu fais ?
- Tout nu ! répond le petit. Moi aussi je veux tout nu !
- Tu vois, lui aussi il préfère, s’exclame Zoé en riant.
- Bien sûr, tiens, reprend Léa en riant aussi. Il vous voit rester comme ça depuis un moment qu’on bavarde, alors comme il veut toujours faire tout comme vous ! Mais Zoé et Thibaud vont pas rester tout nus, David ! Ils vont mettre leurs pyjamas !
- C’est vrai ! dit Thibaud en retournant vers l’armoire. Tant pis David ! Une autre fois peut-être ! ajoute-t-il sur un ton de parodie.
- Passe moi le mien ! soupire Zoé.
- Oh mais si c’est seulement pour moi, vous faites comme vous voulez mes enfants ! Si c’est comme ça que vous avez été élevés, moi je suis pas là pour vous embêter !
- Alors on n’est pas obligés ? s’empresse de demander Zoé.
- Vous êtes bien sûrs que votre père serait d’accord ?
- Papa, il veut qu’on fasse tout comme avec Maman, explique Thibaud. C’est juste qu’il osait pas te parler de ça. Mais si tu es d’accord !
- Je suis d’accord pour que vous fassiez … comme votre maman voulait, conclut Léa que l’émotion étreint dès qu’on évoque la maman défunte.
Les pyjamas retournent sans plus tarder dans l’armoire et David, qui attendait, hésitant, reprend son déshabillage où il l’avait laissé.
Léa le regarde faire, hésitante à son tour. Comment interdire à son fils ce qu’elle autorise aux deux autres ? Après tout, à trois ans …
- Je peux l’aider ? demande Zoé.
- D’accord : aide-le.
Zoé s’accroupit pour détacher les chaussures qui empêchent le bambin de se débarrasser de son pantalon.
Ce n’est qu’une heure plus tard qu’elle remarquera soudain que le petit zizi de David n’est pas tout à fait pareil à celui de Thibaud et que Léa trouvera bien difficile d’expliquer à des enfants élevés sans religion que les petits garçons juifs sont circoncis. Mais Thibaud et Zoé, qui ont toujours su que les usages de leur propre famille ne sont probablement pas compris dans celles de leurs camarades, sont tout prêts à admettre qu’on puisse en avoir d’autres qu’ils ne connaissaient pas. Thibaud s’inquiète seulement de savoir si « ça fait mal ». Mais Léa le rassure : on a fait ça à David quand il était tout petit et il est donc habitué à avoir le gland découvert. Thibaud essaie de découvrir le sien, constate qu’on peut le faire facilement mais qu’il se recouvre de lui-même dès qu’on recommence à bouger et n’y pense plus.
Quand Clément rentrera, avant qu’en allant embrasser les enfants qui jouent dans la chambre il constate qu’ils sont nus tous les trois, elle se dépêchera de tout raconter, anxieuse de sa réaction. Il confirmera qu’ils n’ont pas menti et que, si vraiment ça ne lui pose pas de problème, à elle …
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